Vous avez été un gros fumeur et êtes devenu un gros vapoteur au fil du temps ? La bonne nouvelle c’est qu’au moins, vous avez réussi à décrocher totalement du tabagisme. Mais maintenant que vous êtes passé de l’autre côté, cela signifie-t-il qu’en vapotant beaucoup, vous ne risquez toujours rien ?
En quoi consiste le vapotage ?
Avant toute chose, il serait bien de rappeler les principes de base de la vape. Cela consiste à utiliser à appareil électronique qui permet de produire de la vapeur à inhaler par la bouche. Le principe se rapproche de celui de la cigarette classique, mais les différences sont énormes.
De un, la cigarette électronique ne produit pas de fumée nocive. A la place, elle génère de la vapeur aromatisée. De deux, l’e-cigarette ne contient pas de tabac, à part la nicotine dont on peut toutefois se passer. De trois, le dispositif fonctionne grâce à un courant électrique délivré par la batterie. Il n’a pas besoin de combustion pour se mettre à chauffer. De quatre, vous n’avez pas besoin d’acheter plusieurs e-cigarettes pour combler vos besoins de gros vapoteur puisqu’il suffit d’opter pour la meilleure cigarette électronique pour gros fumeur. Un seul appareil vous suffit et ce, pour plusieurs semaines, voire mois.
Les seuls composants à remplacer c’est l’e-liquide et, éventuellement, la résistance. Mais là encore, un remplacement ne survient qu’une fois par semaine tout au plus.
Les gros vapoteurs sont-ils plus exposés à des dangers que les petits vapoteurs ?
Normalement, cela ne devrait pas être le cas si vous utilisez votre e-cigarette correctement. Toutefois, puisque le gros vapoteur a des besoins plus importants que le vapoteur occasionnel, il doit faire attention à certains points. Il s’agit notamment de :
- Taux de nicotine :
Un ancien gros fumeur aura un niveau de dépendance à la nicotine plus élevé. Lorsqu’il bascule vers la vape, il aura tendance à combler ce besoin. Il pourra donc utiliser la dose maximale autorisée, mais ne doit pas la dépasser.
Dans le monde du vapotage, la nicotine est autorisée dans les e-liquides à raison de 20 mg/ml tout au plus dans un flacon de 10 ml. Ce taux doit être respecté pour éviter tout surdosage. On recommande même de le revoir un peu à la baisse en se maintenant, par exemple à un taux situé entre 16-18 mg/ml, voire encore moins.
Pour trouver la bonne dose, commencez par des taux faibles, mais pas trop. Si vous établissez un seuil trop faible, la sensation de manque peut survenir et risque de vous faire retomber dans le tabagisme. Débutez donc à une dose de 12 mg/ml et voyez si cette concentration vous convient ou s’il faut la revoir à la hausse.
Tout surdosage est à éviter, car cela génère des maux de tête, une irritation au niveau de la gorge, des vertiges et étourdissements ainsi que des nausées et vomissements. Rassurez-vous, ce sont des effets passagers indiquant une surdose. Ils ne sont pas vraiment dangereux pour la santé, mais sont quand même incommodants. Et si vous persistez à vapoter un e-liquide fortement nicotiné, le risque de dépendance est aussi élevé.
Pour information supplémentaire, il est possible de calculer son taux de nicotine idéal avant de se concocter un e-liquide fait-maison. Aidez-vous pour cela des calculateurs proposés par les sites spécialisés.
- Le propylène glycol :
Ce produit est l’une des bases de tout e-liquide. C’est une substance non toxique pour notre organisme, mais qui, à partir d’une certaine concentration, peut générer quelques effets secondaires à l’inhalation.
Bon nombre de vapoteurs se sont effectivement plaints d’irritations au niveau de la gorge, de déshydratation et de sècheresse buccale après utilisation d’un e-liquide où le taux de PG est supérieur à 50.
Pour rappel, le PG est responsable du hit recherché par les anciens fumeurs. Il s’agit d’une sorte de picotement qui rappelle l’usage de la clope traditionnelle. Plus le taux de PG dans le liquide est important, plus ce hit sera intense surtout si le taux de nicotine est également élevé. A force de ressentir cette sensation de manière intense, on finit par souffrir d’irritations.
Pour éviter cela, les gros vapoteurs devraient alors se limiter à un maximum de 50 % pour obtenir un équilibre 50-50 avec la glycérine végétale.
- La puissance du dispositif :
Ce n’est pas parce que vous êtes un gros vapoteur que vous avez obligatoirement besoin d’utiliser un appareil super puissant. Certes, la puissance sera un critère appréciable, puisque d’elle va aussi dépendre l’autonomie de la cigarette électronique, mais il ne faut pas non plus trop la solliciter.
En ce sens, même si vous utilisez une e-cigarette puissante, il faut toujours respecter la température de chauffe adaptée à chaque liquide. Alors qu’un liquide riche en PG s’évapore dès 180°C, un autre riche en VG nécessite environ 250°C pour générer de la vapeur. Il faut donc éviter de trop surchauffer l’appareil, car cela risque de le faire exploser ou de pousser le liquide à produire des substances nocives.