10 octobre 2025
assurance vie

Déplacer son assurance vie : conseils et étapes essentielles pour changer de contrat en 2025

Face à l’évolution constante des marchés financiers, des offres d’assurance vie et des exigences fiscales, nombreux sont les épargnants qui envisagent de déplacer leur contrat d’assurance vie en 2025. Que ce soit pour bénéficier de rendements plus attractifs, réduire les frais ou diversifier leur portefeuille, le changement de contrat est une stratégie à manipuler avec précaution. Les récentes évolutions législatives, comme la loi Pacte et l’amendement Fourgous, modifient en profondeur les possibilités de transfert, notamment en conservant l’ancienneté fiscale dans certains cas.

Les fondamentaux du transfert de contrat d’assurance vie en 2025

Déplacer assurance vie demeure une opération complexe, encadrée juridiquement et fiscalement. En 2025, il s’agit essentiellement de clôturer un contrat existant pour en ouvrir un nouveau, souvent au sein de la même compagnie d’assurance. La raison principale réside dans l’absence de possibilité de transfert direct entre deux assureurs différents, ce qui oblige souvent à réaliser un rachat total et à souscrire un nouveau contrat chez un établissement concurrent, par exemple en passant de Groupama à la Banque Populaire ou de CNP Assurances à La Macif.

Depuis la loi Pacte adoptée en 2019, une avancée majeure existe : il est désormais possible de transférer un contrat au sein d’un même assureur sans perdre l’antériorité fiscale du contrat, ce qui permet de conserver les avantages des abattements fiscaux liés à l’ancienneté après 8 ans de détention. Prenons l’exemple d’un souscripteur chez Generali souhaitant moderniser son contrat en optant pour une gestion multisupport plus dynamique. Grâce à cette disposition, il peut transférer son épargne vers un contrat plus récent proposé par Generali, en conservant les bénéfices acquis sur la fiscalité. Cette nouveauté inspire confiance et simplifie la gestion patrimoniale.

Néanmoins, hors de cet environnement “interne”, lorsqu’un assuré souhaite changer de fournisseur, il devra obligatoirement procéder à un rachat total suivi d’une nouvelle souscription, ce qui entraîne la perte de l’antériorité fiscale et peut provoquer une imposition des plus-values au moment du rachat. Cela explique pourquoi il est primordial d’analyser avec soin la pertinence d’un changement d’assureur, par exemple en comparant les frais et rendements entre LCL, AXA, Allianz ou encore CNP Assurances.

Il convient aussi de noter que l’amendement Fourgous, introduit dès 2005, autorise la transformation d’un contrat monosupport (fonds en euros) vers un multisupport (fond euros + unités de compte) sans perte de l’antériorité fiscale, sous condition d’investir au moins 20 % dans des unités de compte ou fonds eurocroissance. Cela offre une alternative intéressante à certains épargnants désireux d’accroître la diversification de leur portefeuille tout en gardant les avantages fiscaux liés à leur ancien contrat.

Les étapes clés pour transférer efficacement son contrat d’assurance vie en 2025

Le déplacement ou transfert d’un contrat d’assurance vie doit être structuré et s’appuyer sur une procédure rigoureuse pour limiter les risques financiers et fiscaux. Voici, étape par étape, ce que tout souscripteur doit impérativement réaliser :

La première étape consiste à procéder à une évaluation complète du contrat existant. Il s’agit d’analyser les frais de gestion annuels pratiqués par l’assureur (par exemple, les frais chez Crédit Agricole ou LCL peuvent parfois être plus élevés que chez des acteurs en ligne), les rendements passés des fonds euros et unités de compte, mais aussi la qualité du service client et la gamme des supports disponibles. Une telle analyse préalable permettra d’identifier clairement ce qui peut être amélioré.

Ensuite, vient le choix du nouveau contrat. Il faut examiner attentivement les propositions des assureurs comme Allianz, Generali ou CNP Assurances, qui proposent aujourd’hui des contrats multisupports modernes avec une large palette d’unités de compte. Le but est d’adapter la composition de l’épargne aux objectifs patrimoniaux et au profil de risque de l’épargnant. Par exemple, un investisseur prudent préfèrera une forte proportion en fonds euros tandis qu’un investisseur dynamique optera pour une part conséquent d’unités de compte.

La troisième étape est la demande de rachat total auprès de l’assureur actuel. Cette phase est cruciale car elle entraînera inévitablement une indisponibilité temporaire des fonds, souvent de plusieurs jours à plusieurs semaines, selon la complexité du dossier et la réactivité de la compagnie. Il faut préparer les documents administratifs demandés, tels qu’une pièce d’identité, un RIB à jour ou les formulaires de rachat fournis par l’assurance vie.

Enfin, la gestion de la période de transition est déterminante. Pendant cette phase, il est conseillé d’ajuster ses projets financiers afin d’éviter des imprévus liés à la temporisation des capitaux. Par exemple, prévoir une réserve de liquidités sur un compte courant évite de devoir recourir à un financement extérieur pendant la durée d’indisponibilité.

Choisir le meilleur contrat d’assurance vie en 2025 : critères et conseils pour un transfert réussi

En 2025, la sélection d’un nouveau contrat d’assurance vie doit s’appuyer sur une connaissance approfondie des critères qui influent tant sur la rentabilité que sur la sécurité du placement. Alexandre, expert renommé en stratégie patrimoniale, recommande une approche personnalisée tenant compte du profil de l’épargnant, ses objectifs à court, moyen et long terme, ainsi que sa tolérance au risque.

Le premier critère essentiel demeure les frais liés au contrat. En effet, ces coûts réduisent directement la performance nette du placement. Les établissements tels que LCL ou Crédit Agricole appliquent souvent des frais de gestion qui peuvent s’élever à 0,9 % annuels, tandis que des entreprises comme Yomoni ou Linxea, souvent labellisées « courtier en ligne », proposent des frais réduits autour de 0,5 % ou moins. Ce simple critère peut justifier un transfert même en conservant l’ancienneté fiscale.

Le deuxième axe à étudier est la qualité des supports d’investissement proposés. Les contrats multisupports comportent de nombreuses unités de compte exposées à différents secteurs, zones géographiques ou classes d’actifs. Allianz et Generali, par exemple, offrent un vaste éventail d’options, du fonds euros sécurisé à des fonds actions thématiques, en passant par des supports immobiliers. Plus le choix est large, plus l’épargnant peut adapter son contrat à son horizon d’investissement et à l’actualité des marchés.

Ensuite, il faut considérer la gestion et les options associées. Certains contrats permettent une gestion libre, donnant au souscripteur la main sur la sélection des supports, tandis que d’autres offrent une gestion pilotée ou profilée, gérée par des professionnels selon le profil de risque choisi. La Macif a développé des offres très fluides qui conviennent particulièrement aux investisseurs moins aguerris, avec des arbitrages automatiques intégrés.

Enfin, la qualité du service et la proximité sont à ne pas négliger. Certaines banques comme la Banque Populaire et LCL offrent un suivi personnalisé en agence, permettant une assistance réactive, tandis que d’autres acteurs privilégient les plateformes digitales pour des clients autonomes. Le choix dépendra donc aussi du niveau d’accompagnement recherché par le souscripteur.

Laisser un commentaire